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 ~Le majestueux camélia et la frêle pivoine~ [x Sumire]

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Yona Hio
Vampire de sang pur
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Yona Hio
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MessageSujet: ~Le majestueux camélia et la frêle pivoine~ [x Sumire]   ~Le majestueux camélia et la frêle pivoine~ [x Sumire] EmptySam 20 Aoû - 0:46

Par cette fraîche soirée, Yona avait prit son courage à deux mains pour sortir de l'Académie. Elle redoutait sans cesse de  croiser des personnes indésirables qui obéissaient aux ordres du Conseil, qui parviendraient à la capturer après tant d'années de traque. De plus, elle n'en avait rien dit à Tôga de cette escapade nocturne, profitant qu'il soit en chasse pour s'extirper de toute surveillance importune. La rousse savait pertinemment que son compagnon aurait désiré l'accompagner pour une telle sortie, mais la jeune femme ne voulait prendre aucun risque. Ils n'avaient pas encore reçu la déclaration officielle de la Guilde qui assignait le chasseur à la protection de la sang-pure et tant que ce fichu de papier ne serait pas entre leurs mains, la rouquine n'oserait pas prendre le risque d'être vu en compagnie du hunter.
La visite surprise de Kagame au restaurant lui avait suffi pour faire désormais preuve de toute prudence.
Mais voilà qu'à présent la Hio faisait face à une imposante grille fermée, le coeur battant. Le fait que la propriété soit close lui soufflait l'absence des propriétaires, lui intimait de faire demi-tour et de ne pas pousser l'expédition plus loin. Seulement, c'était sa seule chance. La seule fois avant plusieurs longues journées qu'une telle occasion se présentait. D'ici le lendemain, son amant serait au courante de sa petite virée nocturne et ne la lâcherait pas d'une semelle jusqu'à ce qu'elle avoue ses torts.
C'était le problème d'être en couple avec un chasseur de vampire, ce dernier était un habitué de l'observation si bien qu'aucun détail ne lui échappait. Encore plus quand la fiancée du dit chasseur appartenait à l'espèce qu'il connaissait tant pour les traquer.
Et par dessous tout... Quand le dit homme de la Guilde était Tôga Yagari. Il était impossible de lui cacher quelque chose sans qu'il ne s'en rende compte.
Plissant légèrement le nez sous l'agacement suite à cette pensée, Yona serra le point et froissa le papier soigneusement replié dans sa paume.

Madame,

Je ne puis en effet nier la difficulté dans laquelle vous plongez encore une fois l'honorable nom que vous portez. Vous ne me laissez guère le choix quant aux mesures à prendre dans les plus brefs délais concernant votre cas. Il est clair que votre position au sein de l'Académie pourrait vous compromettre si nous laissons les rumeurs courir sur votre état. Ayez conscience de la situation dans laquelle les membres de notre famille sont exposés contre leur gré. En tant que doyen je me dois de prendre certaines décisions et la meilleure et plus pacifiste est d'annoncer au plus tôt la future naissance aux illustres familles qui composent notre société. Nous en avons convenu ainsi, tenez donc parole. À quelques kilomètres de votre lieu de résidence actuel se trouve le manoir des Hôjô, je vous prierai donc de porter vous-même l'invitation ci-jointe qui leur est adressée. J'ose espérer que vous ne me ferez pas la déception de vous dérober comme je vous en crois fortement capable après toutes ces années de fugue impardonnable.
Dans l'espoir que vous parviendrez à remplir cette mission,
Akira Hio.


Tout dans cette lettre n'était qu'impartialité, reproche à peine voilà.
Mais tout cela n'était que l'officiel pour dissimuler les véritables consignes, juste quelques mots qui étaient assez troubles pour la fille de Shizuka.

Isanami t'aidera.

Yona ne savait qui était cette personne, outre qu'à force de réflexion, la demoiselle en était venue à se dire que cette inconnue se trouvait dans cet endroit si prestigieux. Les Hôjô n'étaient ignorés d'aucun vampire, même par une recluse telle que Yona. Leur puissance, la place au sein du Conseil était bien trop importante pour que leur nom puisse échapper aux mémoires, aux faits médiatiques. Ils donnaient souvent de grandes réceptions où luxe et opulence étaient maîtres.
L'exubérance et les fastes incarnés de la société vampirique en une seule demeure.
L'ambiance typique que Yona préférait éviter, supposant que les habitants de ce richissime endroit était l'élite et l'hypocrisie que les suceurs de sang affectionnaient tant. Alors pourquoi son oncle l'envoyait là-bas ? Pourquoi la jeter dans la gueule du loup ? Ce fut toute tremblante et pleine d'appréhension que la jeune femme poussa la lourde barrière, qui pour elle ne pesait rien, puis se faufila à pas légers et hâtifs vers la porte d'entrée. La princesse semblait presque flotter tant sa précipitation et son malaise la poussaient à se montrer la plus discrète possible, si bien que le gravier crissait à peine sous ses semelles.
Ce fut donc ainsi qu'elle parvint à son but. N'osant guère se servir de la sonnette comme il se doit, trouvant cela bien trop pompeux et cérémonial, la sang-pure se contenta de toquer timidement contre le bois massif. De toute manière, si des vampires vivaient véritablement dans ce manoir gigantesque, nul doute qu'il sentirait la présence de l'intrue rousse sur leur territoire. Et des vampires, il y en avait. Seulement, pourquoi seulement une aura dominait les autres ? Cette dernière avait l'énergie d'un aristocrate. Ne devrait-il pas y en avoir plus ? Qu'est-ce que cela signifiait ?
Ses doutes, ses hésitations commençant à prendre le dessus sur sur ses résolutions, la Hio ne désirait désormais plus que tourner les talons et fuir ce qui lui semblait être un piège...
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Sumire Hôjô

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MessageSujet: Re: ~Le majestueux camélia et la frêle pivoine~ [x Sumire]   ~Le majestueux camélia et la frêle pivoine~ [x Sumire] EmptySam 20 Aoû - 10:43

Pivoine
Avec un hennissement de fureur – quelle ne se serai pas permit en présence des maîtres du Lieux,  Sachi posa un regard mauvais sur la petite maîtresse. Ça n'avait rien à voir avec le fait que, une nouvelle fois, celle-ci avait refusé de s'habiller convenablement pour une femme de son rang, non plus avec  son refus d'échanger le moindre mot avec les femmes de chambres qu'elle ne connaissait pas. Toujours pas à cause de la façon dont plus tôt les seuls mots que le fils de la maison lui avait adressé, ce matin là, ressemblaient vaguement à «  Je me fiche que tu pleure ou que tu meure tant que cela contente la princesse » et ce n'était certainement pas à cause du regard torve que sa maîtresse portait sur elle actuellement. Ses cheveux regroupés dans une tresse lâche et de toutes façons trop longue, puisqu'elle touchait encore ses genoux, sa robe sans bustier ni corset, ses pieds nus et les livres qu'elle avait éparpillé un peu de partout dans la chambre, même ainsi Sachi ne pouvait nier la beauté abrutissante et ravageuse de la demoiselle et c'était peut-être ce qui la débectait le plus à son propos.  

C'était sa propre mère qui lui avait trouvé une place comme bonne dans cette maison, gageant que travailler pour une famille aussi illustre ne serai que bénéfique et quand elle avait osé dire à un repas entre amis , qu'elle avait finalement été assignée au service de chambre de la petite fleur recluse du clan Hôjô, elle avait été encensé. L'homme qu'elle avait passé les trente dernières années à admirer s'était même intéressé à elle et Sachi d'une certaine façon avait bénit sa mère. Puis, Il avait révélé la vérité sur son motif en posant outrageusement encore et encore des questions sur la jeune maîtresse.   La bonne avait essayé de le mettre en garde, de lui expliquer qu'il valait mieux ne pas la voir et que si l'on réfléchissait ; il ne faisait pas le poids fasse aux prétendants, plus riches, plus beau et mieux éduqué que lui , alors pourquoi se faire du mal ? Il n'en démordait pas, voulait la voir de ses propres yeux. Mais Sachi n'avait pas le pouvoir de permettre une telle rencontre.  Sa relation naissante s'était étiolée et elle avait posé une nouvelle fois le regard sur cette femme-enfant qui lui servait de maîtresse.

La seule chose qu'elle avait pu penser ce jour là, malgré sa tristesse et sa colère, c'est que Hôjô Sumire était atrocement belle. Tellement que ça lui serrait le cœur que ça déchirait ses intestins. Et plus elle regardait, plus elle la trouvait belle. Une beauté parfaite et dérangeante. Une beauté empoisonnée et mortelle. Petit à petit Sachi avait conçu pour la jeune femme une obsession malsaine et violente qui détruisait tout sur son passage. Elle était  jalouse. Pas de sa haute naissance, diantre non. C'était la raison de son exclusion du reste du monde.  Pas jalouse non plus de la richesse de sa famille ou des pouvoirs qu'on leur prêtait. Non. Elle avait été jalouse de ce visage, de cette beauté qu'elle n'utilisait pas et qu'elle semblait regretter plus qu'autre chose. D'une façon ou d'une autre, Sachi trouvait que c'était un pêché.  Comment disait la Maîtresse de maison déjà ? « Noblesse oblige ». Hôjô Sumire n'était pas comme cela, indolente Princesse au palais des courants d'air, sans trône et sans couronne refusant d'user de ses atours pour imposer sa suprématie. Sachi avait été Jalouse ça avait grignoté son cerveaux et jusque dans les coins les plus reculés de son âme, comme une moisissure qu'on ne pouvait pas déloger.  Souvent elle avait l'impression que ses propres organe allaient imploser si elle ne corrigeait pas violemment cette enfant pourrie gâtée qui se murait dans un silence éternel.  Le pire ce n'était même pas que la jeune femme répondait à ses attaques, mais bien qu'elle ne le faisait pas. comme si c'était indigne.Une autre femme de chambre qui travaillait en ces lieux lui avait conseillé de faire la paix avec elle même et d'accepter seulement une réalité qui ne pourrait jamais être altérée ou de ne plus jamais regarder le visage de leur maîtresse , sinon –disait-elle–ce charme qu'elle possédait s’insufflerait dans ses yeux et dans son cœur et la tuerai à petit feu.  Sachi aurait du écouter.

Les choses auraient sans doutes pu tourner au drame , un drame de ceux qui auraient pu coûter la vie la femme de chambre et de toute sa famille pour avoir oser poser la main sur la petite Demoiselle du clan Hôjô, si la vieille Rasen , l'employée la plus ancienne de la famille n'était pas entrée dans la chambre, sur ses entrefaites les mains chargées de fleurs et de rubans.   Elle avait négligemment poussé les livres qui étaient étalés sur le lit de sa maîtresse et tapoter la place à coté d'elle sans un mots pour inciter la jeune  fille à s'approcher.  Et Sumire avait écouté silencieusement laissant la vielle vampire parer sa longue tresse de fleurs des champs. Si ça pouvait lui faire plaisir.

« – Là mon petit vous ressemblez plus à ce qu'une Demoiselle devrait-être. Maudite sauvageonne que vous êtes, vous allez réussir à me faire vieillir avant l'heure. »
« – Tu es déjà vielle, Rasen. »
« – Bien sûr ma fille que je le suis, je découvre tous les jours des nouvelles rides sur mon visage tant je me fait de soucis depuis votre naissance. »

Rasen était un ange. Elle n'avait jamais un mot plus haut que l'autre ne blâmait jamais l''incompétence des autres seulement la sienne qui n'avait pas su y palier et surtout elle avait régulièrement le dernier mot avec l'enfant qu'elle avait élevé. Après tout n''avait-elle pas éduquer tout les enfants de cette famille ? Depuis la naissance d'Hôjô Masamune jusqu'à la naissance de sa jeune sœur et les enfants de Masamune à leur tour. Elle avait une expérience solide.  Sans doutes que la vielle nourrice se serait en suite attelée à faire mettre des chaussures à Sumire – gagent qu'elle les aurait bien vites retirées – mais elles avaient été dérangées par la présence d'un vampire inconnu. Une aura étrange qui avait fait se recroquevillé la jeune fille sur elle même. Comme si elle ployait sous le faix d'une menace trop lourde. La dernière fois qu'un étranger avait rôdé autour de la maison sans autorisation les choses s'étaient véritablement mal terminée pour l'enfant et elle en gardait un souvenir poignant.  Curieuse mais nerveuse elle avait suivit Rasen qui était descendue pour ouvrir la porte à qui avait frappé mais elle n'était pas entrée dans le hall de cachant seulement dans l'escalier.  Les yeux bruns de la vieille dame s'étaient écarquillés alors qu'elle les posait sur le visage en face du sien. Elle avait croisé ses mains sur son kimono vert pour s'incliner traditionnellement.

« – Alors si je m'attendait à cela. »

Elle avait sourit à l'étrangère et s'était écartée pour lui proposer d'entrer.  Rasen avait toujours été foutrement perspicace et elle avait toujours été la plus rapide pour additionner un et un, elle travaillait dans cette demeure depuis assez longtemps au reste pour savoir que certains traits, certaines odeurs, ne trompaient pas. Jamais personne.

« – Mademoiselle! Vous pouvez venir, il n'y à rien à craindre. Elle est de la famille de Madame votre mère! »

La voix de Sumire avait répondu comme un echo.

« – Grand-mère Kanade? »

Rapidement elle s'était avancée dans la pièce avec un sourire plus chaleureux plus ou moins assurée par l'odeur qui correspondait. Une odeur florale. Comme la sienne, comme celle de sa mère, comme celle de la mère de sa mère.  Mais son regard s'était posé sur une autre personne.  Quelqu'un qu'elle ne connaissait pas.  Pourtant.

« – C'est troublant, n'est pas ? Allons présentez vos respects. »

Troublant, oui. Mais Sumire s'était inclinée profondément devant la nouvelle venue. Ce n'était pas comme si l'on pouvait se mentir à ce sujet.  Le sang ne se trompais jamais.  Elle s'était redressée lentement laissant sa tresse glisser contre le côté gauche de son cou.  Son regard rosâtre s'était posé une nouvelle fois sur le visage de l'inconnue.

« – Je suis Sumire. »

Elle l'avait invitée à la suivre pour s'asseoir dans un des boudoir qui accolait l'entrée. Lentement , doucement, précieusement. Cette situation était totalement étrange. Elle ne s'était jamais trouvée en compagnie de Sang-pur quand il n'étaient pas de sa famille. Sa mère et ses grands-parents qui pourtant n'avaient pas pour habitude d'agir comme tels. Des gens qui ne remettaient pas en cause son statut social et devant lesquels elle n'avaient jamais eût à s'incliner. Elle n'avait jamais baissé la tête devant personne avant ce jour.

« – Vous ressemblez Kanade-sama, dans sa jeunesse. Je ne sais pas qui vous envoie mais vous êtes sans doutes après Maman. Je suis cependant seule dans cette maison à l'heure actuelle, elle ne sera pas de retour avant trois bonne heures. En attendant, je serai votre obligée. »
ft. Yona
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Yona Hio
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MessageSujet: Re: ~Le majestueux camélia et la frêle pivoine~ [x Sumire]   ~Le majestueux camélia et la frêle pivoine~ [x Sumire] EmptySam 20 Aoû - 16:52

En attendant ainsi sur le pas de la porte, Yona ne savait guère à quoi s'attendre.
Le malaise la rongeait bien trop, serpent sinueux s'infiltrant dans sa conscience pour mieux faire grossir la culpabilité. Yona était coupable de silence vis à vis de Tôga et sans doute lui reprochera t-il un manque d'une confiance qu'elle essayait pourtant de prôner, de lui offrir. Elle qui lui avait arguer faire des efforts dans l'avenir mettait, par cette visite, à mal toutes ses bonnes résolutions.
La rouquine s'apprêtait à faire demi-tour, abandonner ce courage idiot qui l'avait mené ici, quand des pas la retinrent. Des pas d'une sage domestique qui pourtant condamnaient la demoiselle à sa propre bêtise, à ses torts qui seront coups bas aux yeux du hunter. Prenant une inspiration, elle qui avait  désormais le dos tourné face aux épaisses portes de bois, gardiennes d'un secret floral aimé et caché, pivota sur ses talons et plaqua sur son visage un sourire aussi timide que crispé.
Un masque de courtoisie qui endormirait sans doute tout soupçons des nobles résidants de cette demeure volumineuse.
Mais au lieu de croiser le visage sévère d'un serviteur fier de sa position au sein de cette illustre famille, Yona rencontra la douceur chaude de prunelles apaisantes. Cela la décontenança quelque peu et la surprise vint prendre place en reine sur le visage aux traits juvéniles. Désarçonnée par cette rencontre qui était le contraire de ses attentes, la sang-pure se reprit cependant rapidement en sentant une énergie marquée qui témoignait de la proche présence d'un aristocrate. Se voyant rassérénée à cette constatation, la Hio sourit à nouveau avec plus de confiance cette fois. Cependant, le salue de celle qui lui avait ouvert suffit à faire vaciller son élan de certitude. Aussitôt, ayant manqué à son devoir d'invité, la rouquine s'inclina maladroitement devant la vieille femme.
Un bref instant, elle eut l'impression de faire face à ses propres domestiques dont le regard strict l'avait toujours fixé avec dureté au moindre de ses travers. Tout n'avait été que froideur et instructions durant ses premières années en tant que princesse. La petite Yona n'avait pas trois ans que parfois, elle se hissait tant bien que mal sur les genoux de sa nourrice endormie et se blottissait contre son sein dans l'espoir de gagner un peu de chaleur maternel. Ses contacts avec Fuyu avait toujours été restreint. Nul n'avait le droit de s'attirer les faveurs de l'enfant, cela étant jugé comme perfidie. Aussi, on interdisait au personnel toute empathie envers la précieuse fille de Shizuka. De ce fait, souvent les nobles qui s'occupaient de gérer les domestiques se saisissaient du corps gracile de la level A pour la poser hâtivement sur ses petits pieds, l'arrachant à la tendresse éphémère que sa nourrice était prête à lui offrir.
«Vous ne devez pas agir de cette manière princesse, vous ne devez pas prêter attention aux inférieurs.»
Fuyu n'était en effet qu'une level D offerte par son oncle.
La petite fille essayait alors d'ouvrir la bouche pour comprendre les raisons qu'on lui explosait, mais du haut de ses trois hivers on noyait sa résistance sous les flots de paroles incompréhensibles, si bien qu'elle se résignait à obéir.
Mais à partir de ses cinq années, quand Fuyu fut renvoyée pour une histoire de vol sans doute fausse, la colère refoulée de la princesse de l'aube, comme on la surnommait pour sa chevelure, éclata violemment. C'est à la suite de ces événements que Yona devint sans doute la pire peste que les vieilles générations connurent depuis des siècles.
Revenant à elle, sortant des illusions de son passé, la rouquine reporta son attention sur le présent et donc sa troublante interlocutrice.

-Je vous présente mes excuses au nom de la gène occasionnée, je viens au nom de Lord Hio pour une invitation dont vos maîtres font l'objet.

Le terme "maître" lui laissait un goût amer sur la langue mais ainsi était la réalité et exigeaient les convenances. En se redressant, l'élève de l'Académie cacha son mécontentement puis sourit avec plus de sympathie.

-Je vous remercie de m'accueillir malgré l'absence de vos employeurs.

Féline, elle plissa les yeux d'une légère satisfaction. De l'autosatisfaction à vrai dire. "Employeurs" étaient beaucoup moins valorisants mais n'était guère insultant, on ne pourrait donc pas l'accuser d'outrage envers ses hôtes.
Cependant, la rousse perdit toute trace de fierté en découvrant l'une des pièces maîtresses de cet endroit. Pour ne pas dire LA pièce maîtresse de ce manoir.
Une beauté à en couper le souffle, l'incarnation elfique de la grâce.
La chevelure presque argentée, tressée en un chef d'oeuvre floral glissa doucement pour se loger contre le cou fin à la peau immaculée. À n'en point douter, la surface était parfaitement lisse, douce au toucher et sans la moindre imperfection. Malgré le fait que la noble des lieux était penchée, les quelques mèches qui constituaient sa frange dissimulant ses yeux, Yona n'eut aucun mal à deviner un port de visage délicat aux traits doux. Son nez n'était absolument pas épais et s'accordait avec l'harmonie du visage qui se révélait peu à peu au fil des secondes alors que la magnifique créature relevait lentement la tête. Yona n'eut aucun mal à déceler la grâce qui se dégageait d'elle, le moindre mouvement étant d'une fluidité ininterrompue. Dans l'ensemble, le corps face à elle était frêle mais pas moins impressionnant par l'aura qui l'entourait. Vêtue d'une robe simple sans artifice, la fille des propriétaires se baladait même pied nus, chose peu commune pour un individu de son rang, mais le contraste entre cette simplicité et les traits aristocratiques n'entachait en rien le charisme dont était naturellement pourvue cette personne.
Mais le plus impressionnant était ses yeux.
Ce fut la dernière chose que l'invité n'avait put voir mais au moment où son regard croisa ces envoutantes prunelles camélia, la compagne de Tôga sentit un frisson parcourir lentement sa colonne vertébrale.
Douleurs qui doubles les destins
La licorne et le capricorne
Mon âme et mon corps incertain
Te fuient ô bûcher divin qu'ornent
Des astres des fleurs du matin

Ces quelques vers du poète français Apollinaire s'imposèrent d'eux-même à la vampire, traduisant à la perfection son ressenti par une sorte d'instinct prémonitoire.
Cette beauté était aussi attirante que dangereuse.
Ébahie, la fille de Shizuka ne réagit pas immédiatement, encore bercée par le son mélodieux de sa voix. Puis, voyant que cette dernière la renseigna de son prénom en l'invitant à la suivre, la rousse esquissa à son tour une révérence bien plus contrôlée que la précédente, motivée par un profond respect.

-Enchantée de faire votre connaissance, je me nomme Yona.

Sans autre mot pour le moment, Yona la suivit d'un pas léger, ne voulant pas s'imposer ou s'opposer totalement à la beauté des lieux... Et de son hôte. Car bien que sang-pure et dégageant assurément un charme certain, capable de faire tourner la tête à n'importe quel humain, la princesse des Hio avait dans son attitude une pointe farouche sans doute inspirée par ses cheveux. Jamais une femme ne coupait sa longue chevelure, symbole de féminité et de puissance du second sexe. Mais justement, ce qui aurait dut être de magnifiques ondulations, douces vagues élégantes, était coupé à vif et rebiquait en mèches rebelles et indisciplinées.
Le reflet en négatif de la belle Sumire.

-Je suis ici au nom de Lord Hio pour remettre à votre famille une invitation à une réception. Je tiens à m'excuser pour le dérangement... Cependant, il a vaguement évoqué une certaine Isanami avec qui je devrai m'entretenir selon ses conseils. Serait-ce votre mère ? Veuillez pardonner mon ignorance, j'ai été tenue hors de la société durant longtemps.

Puis, après quelques instants de réflexion, l'intruse dans tant de luxe hocha doucement la tête, convenant intérieurement que l'odeur de son interlocutrice ne la trompait pas et qu'elle était d'ascendance Hio. Le nom de Kanade lui était aussi vaguement familier, peut-être Akira l'avait-il déjà évoqué dans leurs anciennes correspondances détruites dans l'incendie ?

-Vous avez désigné cette personne comme votre grand-mère. Nous semblons avoir un lien de parenté donc j'en conviens, sans doute que vous avez raison quant à ma ressemblance avec cette noble personne.

Quelque peu embarrassée de ne pouvoir être plus claire et concise dans ses paroles, Yona accompagna ses mots d'un petit sourire hésitant, craignant que le beau Camélia ne lui en tienne rigueur malgré son humble manière de se vêtir.
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Sumire Hôjô

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MessageSujet: Re: ~Le majestueux camélia et la frêle pivoine~ [x Sumire]   ~Le majestueux camélia et la frêle pivoine~ [x Sumire] EmptyDim 21 Aoû - 14:27

Pivoine
« – Je vais faire du thé mon petit, en attendant essayez de vous comporter avec dignité pour ne pas embarrasser la Princesse. »

Les mots de Rasen s'était accompagné d'une tape affectueuse sur la main de sa maîtresse et elle s'était inclinée une nouvelle fois pour prendre congés alors que les deux jeunes femmes s'éloignaient un peu dans les couloirs de la maison. C'était une expérience nouvelle pour la jeune noble qui n'avait jamais eût à présenter de respect à qui que ce soit avant. Même si elle le faisait vaguement lorsqu'elle rencontrait le chef de famille du clan Hôjô ou qu'elle avait déjà fait montre de ce genre de révérence devant son grand-père maternel, aujourd'hui et depuis des années elle n'avait eût qu'à faire sa mignonne pour attirer les faveurs et les sourires d'Isanagi Shôto et de son épouse qui la traitaient comme la huitième merveille du monde. Parce qu'elle était leur seule descendance et bien que son sang ne soit pas pur elle était de leur chair et de leur sang. Les formalités avaient vite été oubliée et Sumire avait continué à vivre sa vie d'enfant chérie et adorée. Kanade qui avait été une mère parfois un peu dure et très pointilleuse sur le cadre s'était beaucoup adoucis avec le poids des millénaires qu'elle avait traversé et avait tendance à passer à la petite fille plus de choses qu'elle n'aurait permit à ses propres enfants. Isanagi la couvrait toujours de compliment et était le premier à féliciter chaque minuscule progrès qu'elle pouvait faire.

Aussi, bien que Sumire ait été instruites aux règles de la bienséance et de l'étiquette c'était la première fois qu'elle se trouvait en position de les utiliser et de courber la tête. Yona, pourtant, ne ressemblait pas tellement à l'image que l'hôte se faisait d'une princesse de Sang-pur. Sans doutes parce qu'elle était habituée à cette dignité écrasante qui lui comprimait la gorge à chaque fois qu'elle rencontrait sa grand-mère ou son grand-père. Peut-être aussi parce que sa propre mère bien que vivant dans une frivolité certaine gardait sur ses traits cette élégance et cette retenue dans ses gestes qui imposaient un respect sans limites. Celle qui se tenait devant elle dégageait bien ce charisme qui était propre au sang-pur et il était impossible de nier qu'elle en avait la grâce et sans doutes l'autorité, mais elle n'en était pas vêtue. Ses cheveux étaient cours, ses vêtements simples, et son visage portait malgré tout les traces d'un passé lourd. Marquant. Pas celui qu'aurait du connaître une princesse qui , à l'instar de sa mère avait vécue coupée du monde à l’abri du regard et de toute méchanceté, protégée de tout. C'était peut-être cela , plus que la couleur des cheveux qui avaient frappé Sumire, comme Kanade la jeune sang-pur avait mené ses propres batailles et elle avait été fracassée au cours de ces dernières. Elle faisait face à la vie avec une insolence et une hargne qu'elle même ne pouvait ni connaître ni appréhender. Après l'avoir invitée à s'installer confortablement , elle avait elle même pris place , face à elle écoutant ses mots. Une invitation. Lord Hio. Elle n’aimât pas cela. Pour une raison ou une autre, sa mère semblait toujours éviter soigneusement tout ce qui avait un rapport avec cette famille, quand bien même elle était indiscutablement la sienne. Ses traits ne pouvaient duper personne.

« – Vous n'avez à vous excuser de rien, personne ici ne s'outrera jamais et ceci est votre maison si vous le désirez. »

Il valait sans doutes mieux qu'elle soit au courant à ce sujet. Par pure honnêteté. Les Hôjô n'étaient pas connu pour le respect total des coutumes et leur pratique de la courtoisie, mais pour leur marginalité complète vis-à-vis de ces règles là. Eux qui se méfiaient tant dans le privé de la politesse et de ce qu'elle avait tendance à dissimuler. Politesse heureuse est celle qui viens du cœur. La seule qu'il voulaient entendre et ne pas voir s'étendre. Isanami de reste était une femme expansive qui n'avait jamais refréné son envie d'enlacer ou d'embrasser quelqu'un. Et elle n'avait pas pour habitude d'être repoussée, même sous les regard peu amènes de sa propre mère qui semblait cependant trouver une limite dans ce qui était de l'extravagance acceptable. Yona devait savoir à plus forte raison si elle était là pour obtenir de la Maîtresse de maison un conseil ou quelque forme de soutient. La spontanéité d'Isanami était parfois un problème.

« – Isanami est bien ma mère et comme vous le savait peut-être, à l'instar du vôtre son Sang est pur. Je ne peux pas aider d'avantage, sans savoir la raison pour laquelle elle devrait vous aider. »

Elle aurait sans doutes du rajouter que c'était une personnalité particulière et qu'elle ne devait pas se braquer face à cette dernière, mais elle avait jugé que ce n'était pas à elle de le faire. Ça l'aurait forcée à parler plus qu'elle n'avait envie de le faire et de toutes les façons le sujet de Kanade avait été évoqué.

« – Si vous êtes la personne je crois alors Kanade-sama est votre propre grande tante. C'est une personne qui gagne à être connue. »

Elle avait répondu. gagne à être connue, sans rires. Même retirée du monde de la politique et des lumières, Hio Kanade restait une icône de force, de victoire et d'intelligence. Puisqu'elle avait mené des armées pendant les guerres, qu'elle avait été victorieuse pour son clan chaque fois , elle avait été ordonnée général et avait par la suite consacré son temps à la rédaction de stratégies militaires aujourd'hui célèbres et gardées secrètes. Une femme forte et farouche qui avait volontairement plongé dans la fange de ce monde et qui avait fait plier un clan tout entier à sa propre volonté. Ainsi était Hio Kanade-sama. On s'opposait guère à ses décision ou à ses caprices. Parce que c'était une femme qui cachait sa part de violence et que personne n'avait envie d'expérimenter cette dernière et préférait voir un calme neutre sur son si beau visage. Elles avaient été interrompues par l'arrivée de la vielle nourrice et de son plateau de thé qu'elle disposa paisiblement sur la table basse du boudoir.

« – Rasen, peux-tu décrocher le tableau du couloir celui de grand-mère ? Yona-hime dois assurément le voir de ses propres yeux. »

Elle avait demandé sans lever un regard vers la vieille dame se penchant vers la table pour attraper sa propre tasse gageant que Yona ferai assez vite la même chose. Sumire était habituée à donner des ordres, elle était habituée à agir impérieusement , c'était assez naturel pour que personne ne s'offusque de son comportement, après tout est-ce que ce n'était pas sa place de donner des ordres ? Elle serai un jour elle aussi maîtresse d'une maison. Rasen sans dire un mot s'était éloignée un moment pour revenir avec la toile demandée et l'avait posée sur un des sièges qui n'était pas occupé afin de laisser les deux jeunes femmes l'apprécier. Elle s'était tournée vers Yona avec un sourire bienveillant.

« – Vous n'avez pas à faire tant de manières avec notre Mademoiselle, Princesse. Mettez-vous à l'aise. »

Sa voix un peu chevrotante de grand-mère affectueuse avait cette fois agacé la « Mademoiselle » en question et elle avait redressé le nez avec cette fierté toute noble avant de répondre d'un ton plus sec.

« – Pourquoi est-ce que tu n'irais pas voir ailleurs si j'y suis, Rasen. Je n'apprécie vraiment pas ce que tu insinue. »

La dame âgée avait disparu dans un sourire alors que le regard de Sumire se posait une nouvelle fois sur la peinture de sa grand mère. Assise sur un trône de pierre appuyée sur une épée, drapée dans son armure de général, couverte par un cape de soie verte, ses longs cheveux roux tombant en milliers d'ondulations sur ses épaules son dos étaient presque libre au vent puisque qu'une coiffe discrète en argent , frappée de l'emblème du clan Hio retenait la partie supérieur de ces derniers pour dégager son visage fier. Ses yeux d'un vert intense irradiaient même a travers la toile. Hio Kanade avait été une femme majestueuse. A sa façon, Yona lui ressemblerai un jour. Sumire en était persuadée.

« – Vous lui ressemblez n'est-ce pas ? Et vous avez ce même feu dans les veines. Utilisez-le à bon escient. »

Oh oui, définitivement. La princesse qui lui faisait face avec cette même force qui avait élevé Kanade au rang de légende.
ft. Yona
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